Après sept années à voguer sur l'océan,
Il est temps de lui dire au revoir à jamais.
Et la cité qui me fera sortir de l'ombre
Là, devant moi, se dévoile
J'entends les cloches sonner
- Terre en vue !

J'ai un par-dessus fichu, un bagage usé (au revoir chef !)
J'ai une paire de vieilles chaussures à mes pieds (Désolé cuistot !)
Je suis pauvre mais je veux être le premier
S'il faut trimer jour et nuit comme un damné, je le ferai !

J'ai mis tout ce que j'avais dans mon chocolat,
Il est temps que le monde goûte mes recettes (Bonne chance Willy !).
Je n'ai que douze souverains d'argent dans mes bagages
Et des rêves plein la tête !

Y a des tas de restaurants dans chaque quartier,
Y a Brandino et le bar La Parisienne.
(-Une carte Monsieur ? - Oh merci !)
J'ai heureusement une carte pour me diriger,
J'avais douze souverains, je n'en ai plus qu'une dizaine.

Tous les meilleurs produits, c'est là qu'on les trouve (Ça fait trois souverains, mon gars)
Bien que le prix soit souvent extravagant (Tu fais tomber ma citrouille, tu la payes)
Je n'ai plus que... cinq, six, sept...
Six souverains d'argent dans mes bagages
Et des rêves plein la tête

- Je brosse votre manteau ?
- Non merci !
- Du parfum ?
- Non, laisse-moi enfin !

Enfin, les Galeries Gourmet !
Je voulais tant les visiter
C'est comme tu l'avais dit, Maman
Et bien plus encore !
Des magasins de chocolat, il y en a pléthore !

C'est ma destinée, il faut juste la provoquer,
Va-t-elle casser ou s'envoler comme une fusée ?
Je n'ai que mon chocolat qui peut m'aider
Et des rêves plein la tête !

Dans cette ville, tout le monde peut être un gagnant
Faut du temps, du travail pour le succès
Mais on ne m'a jamais dit que ce serait si stressant
De faire durer une douzaine de souverains rien qu'une journée

Je n'ai plus qu'un souverain seul dans mes bagages
Et des rêves plein la tête.